MA : Depuis 2017, vous avez publié plus d’une dizaine de romans chez Didier Jeunesse. Quels sont les liens que vous entretenez avec cette maison d’édition ?
NS : Ma collaboration avec Didier jeunesse a commencé avec Roslend, le premier tome de ma trilogie historico fantasy. C’était un projet original et d’autres éditeurs hésitaient à se lancer dans cette aventure. Mais Didier jeunesse a accepté le défi qui s’est avéré gagnant. Cela a créé une relation de confiance entre nous et une envie de collaborer sur d’autres ouvrages. J’apprécie énormément l’ouverture de cette maison d’édition. Ils s’intéressent à tous les genres de littérature, ce qui me convient tout à fait car j’écris des livres très différents. De plus, ils sont extrêmement respectueux du travail de l’auteur et toujours à son écoute. A ceci vous ajouterez que toutes les personnes qui y travaillent sont compétentes, attentionnées et arrivent même à supporter mon sens de l’humour ! Que demander de plus ?
MA : Vous avez été ingénieur puis professeure des écoles. En quoi votre expérience en tant qu’enseignante vous aide dans l’écriture de vos romans jeunesse ?
NS : J’écris pour des lecteurs allant de la maternelle au lycée (voire plus). L’enseignement en élémentaire m’a indéniablement servi à savoir adapter mon niveau de langage au public à qui je destinais mes histoires. Au bout de quelques années de pratique, on se met automatiquement en mode « grande section, CE1, CM2, 4e… ».
MA : Dans beaucoup de vos romans, on trouve de jeunes héros confrontés à des mystères ou des secrets qu’ils vont s’employer à dévoiler. Qu’est-ce qui vous intéresse dans l’utilisation d’enquêtes à résoudre ? Êtes-vous quelqu’un de curieux comme vos héros ?
NS : J’adore les enquêtes, les rebondissements et le suspens ! Et comme j’écris des ouvrages que j’aimerais lire, on en retrouve beaucoup dans mes histoires. Quant à la curiosité, oui, je pense être assez curieuse ! J’aime comprendre et connaître les tenants et les aboutissants. Contrairement au dicton, je ne pense pas que la curiosité soit un vilain défaut. A condition, bien sûr, qu’elle ne soit ni intrusive ni malsaine.
MA : Plusieurs de vos romans abordent des thèmes de société actuels sur un ton résolument optimiste et léger, tout en distillant de belles valeurs d’entraide et de solidarité. Sont-ce des thématiques importantes pour vous ? Et pensez-vous que les jeunes lecteurs d’aujourd’hui ont besoin d’avoir des héros positifs auxquels s’identifier pour mieux vivre ensemble ?
NS : Oui ce sont des valeurs importantes et qui, de plus, sont bénéfiques à tous. Nous vivons dans une société très individualiste et beaucoup, sinon tous, en souffrent. Je pense aussi qu’on a besoin de positivité sans tomber dans le côté « guimauve ». J’ai envie qu’à travers l’expérience de mes héros, mes lecteurs s’exercent à la résilience. Ils traverseront tous des épreuves et je veux les encourager à persévérer car c’est le secret de beaucoup de réussites.
MA : Vous avez écrit des romans où la fiction et l’Histoire s’entremêlent. D’où vous vient cet intérêt pour la fiction historique et plus particulièrement pour l’époque de Louis XIV ?
NS : J’avoue, je suis une passionnée d’Histoire ! J’ai eu d’excellents professeurs qui m’ont initié à cette belle matière. J’écoute des podcasts, je regarde des émissions, je lis des livres… et souvent je réalise que la réalité dépasse la fiction. L’Histoire avec un grand H, avec ses retournements incroyables et ses coïncidences, est une source inépuisable d’inspiration. Pour un auteur c’est une aubaine ! Quant au siècle de Louis XIV, c’est une époque incroyable d’explosion des arts et de découvertes. Comment ne pas être fasciné par la vie à Versailles ?
MA : Mettez-nous dans la confidence... Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
NS : Ha ! Ha ! Me voici actuellement plongée dans le Londres de l’époque victorienne pour une nouvelle série intitulée Les cousins Holmes. Comme le titre l’indique, je m’intéresse à une branche méconnue de la famille. Mes héros, Honorius et Mary ont respectivement 24 et 16 ans au moment de mon récit, alors que Sherlock n’a que cinq ans. Eh oui, encore de l’Histoire mêlée de suspens, mais cette fois avec une pointe d’humour « british » !