Comment avez-vous eu l'idée de La Tisseuse de Vents et quelles sont vos inspirations ?
L’impulsion initiale a été sensitive. C’était un jour venteux, je me promenais avec mon chien dans la campagne, les feuilles se sont mises à tinter étrangement autour de nous, comme une petite musique singulière. Je me rappelle m’être dit « Y’a de la magie dans l’air… ». Les maïs ont frémi ; il n’en fallait pas plus : le monde d’Yria avait déjà brodé ses couleurs dans mon esprit !
Bien sûr, ça s’est étoffé par la suite, avec des inspirations puisées un peu partout, depuis la fusion nucléaire jusqu’aux paysages musicaux de Joe Hisaishi !
On y suit des thèmes importants tels que la découverte de soi et de ses capacités, le pouvoir des liens et des connexions. Quels sont le ou les messages que vous souhaitez transmettre à vos lecteur·ices ?
Le message est assez simple, finalement : il faut se connaître soi-même pour se lier aux autres. On n’a pas tous et toutes les mêmes capacités, la même énergie, les mêmes difficultés. Découvrir ses limites, les accepter, c’est un lourd travail qui évolue constamment, qu’on soit adolescent ou adulte. Il faut se redécouvrir sans cesse.
En entreprenant cette quête de soi, je crois que c’est plus facile de demander de l’aide et d’en offrir. On tisse la toile pour soi, mais on la tisse aussi autour des autres.
Quel personnage du roman vous ressemble le plus et pourquoi ?
Même s’il y a un peu de moi dans chaque personnage (un peu moins chez les méchants, quand même !), celle qui me ressemble le plus est Eloë. Elle est à la fois très entière et très naïve, ne sait pas toujours comment se comporter avec les autres. Il y a en moi cette même part d’adolescence angoissée que chez mon personnage. Est-ce que je vais y arriver ? Comment faire mieux ? Comment trouver ma place ? Ce sont des questionnements adolescents, mais ils résonnent toujours en moi, comme si j’avais seize ans pour toujours.